Le 17 novembre 2021 est la 13ème édition de célébration de la journée mondiale de la prématurité et la 5ème au niveau national. A l’occasion de cette journée, il est opportun de jeter un regard croisé, comme l’indique le thème de cette année « éthique et prématurité : regards croisés » sur la situation des enfants prématurément nés.
En Guinée, le seul service de référence en néonatologie est l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSE) de Donka. Ce centre accueille les enfants prématurément nés, les bébés malades et malnutris de tout le pays, près de 2000 par mois selon le directeur de l’INSE.
Les conditions de prise en charge et de séjour sont précaires avec un personnel qualifié mais manquant cruellement d’équipements tels que des couveuses (8 sur un besoin de 30), lampe de photothérapie (1 défectueuse sur un besoin de 9), sondes alimentaires pour les prématurés, laboratoire moderne, ambulance médicalisée et autres équipements nécessaires pour une prise en charge adéquate et à temps de nouveau-né malade ou prématuré.
Outre ces besoins d’équipements, le besoin en renforcement de capacités est plus que nécessaire pour faire face à la forte demande qu’elle reçoit de plusieurs autres services pour une prise en charge en amont des cas.
Pour l’accès à des soins de santé adéquats pour la mère et l’enfant, les défis sont encore énormes dans notre pays. Car si l’on trouve que l’INSE a besoin d’être renforcée, qu’en est -il des autres maternités du pays ? Aucune infrastructure de prise en charge d’enfant prématuré n’est disponible dans les régions ou préfecture. Ce qui favorise l’augmentation du taux de mortalité néonatale, et pourtant les chiffres sont énormes avec 1 enfant sur 10 qui naît prématuré.
Autorités sanitaires du pays, partenaires au développement, entreprises, ONG et fondations, ce 17 novembre portons un regard croisé sur les défis et perspectives pour améliorer la prise en charge des enfants prématurés et malades à l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSEE).
Fatoumata HANN,
Spécialiste communication pour la santé
Responsable Projet/ONG Mon Enfant Ma Vie
Diplômée en sciences de gestion et management, Fatoumata Hann est spécialiste communication pour la santé. Elle dispose de plusieurs années d’expérience dans la mise en œuvre de programme de développement notamment dans le domaine de la santé publique. Elle a travaillé dans des institutions internationales comme RTI international, ChildFund Guinée comme chargé de communication. Elle est actuellement chargé de programme à Breakthrough ACTION, un projet de communication pour le changement social et de comportement.
Fatoumata Hann est avant tout maman d’un petit garçon de 4ans mais aussi depuis la création de l’ONG Mon Enfant Ma vie la responsable de la commission projet.